exprimer sous une forme aussi décisive ; Maxwell, en effet, nous a appris que l’on pouvait tout aussi bien attribuer la lumière à une perturbation électrique périodique qui se propagerait au sein d’un milieu diélectrique.
La contradiction expérimentale n’a pas, comme la réduction à l’absurde employée par les géomètres, le pouvoir de transformer une hypothèse physique en une vérité incontestable ; pour le lui conférer, il faudrait énumérer complètement les diverses hypothèses auxquelles un groupe déterminé de phénomènes peut donner lieu ; or, le physicien n’est jamais sûr d’avoir épuisé toutes les suppositions imaginables ; la vérité d’une théorie physique ne se décide pas à croix ou pile.
Il est illusoire de chercher à construire, au moyen de la contradiction expérimentale, une argumentation imitée de la réduction à l’absurde ; mais la Géométrie connaît, pour parvenir à la certitude, d’autres moyens que le procédé per absurdum ; la démonstration directe, où la vérité d’une proposition est établie par elle-même, et non par la réfutation de la proposition contradictoire, lui semble le plus parfait des raisonnements. Peut-être la théorie physique serait-elle plus heureuse dans ses tentatives si elle cherchait à imiter la démonstration directe. Les hypothèses à partir desquelles elle déroulera ses conclusions devraient alors être éprou-