geait un mouvement d’un degré par siècle en sens contraire, [c’est-à-dire d’Occident en Orient]. Par conséquent, il serait plus vrai (ἀληθέστερον) de dire ceci : Une sphère sans astre enveloppe toutes les autres ; cette sphère dont, semble-t-il, on n’avait encore aucune connaissance au temps d’Aristote, est mue d’un seul mouvement uniforme d’Orient [en Occident] ; elle entraîne toutes les autres sphères en ce même mouvement, La sphère que, parmi nous, on nomme ἀπλανής est mue de deux mouvements, le mouvement d’Orient [en Occident], qui est celui de l’Univers, et un mouvement propre d’Occident [en Orient]. Les astres qui sont contenus en cette sphère ont ces deux mêmes mouvements et leur rotation propre. Il en est de même des sphères qui viennent ensuite et des astres qu’elles contiennent ; tes sphères sont toutes mues de ces deux mêmes mouvements, les astres de ces trois mêmes mouvements. »
Dans ce texte d’une si parfaite clarté, Simplicius ne regarde plus le neuvième ciel comme une pure abstraction, ainsi que le faisait Origène, ainsi qu’il l’avait lui-même admis en un passage de son commentaire à la Physique. Selon une opinion que les Hypothèses des planètes avaient proposée, qui avait déjà cours au temps d’Origène et que Macrobe a adoptée, Simplicius entoure la huitième sphère, constellée par les étoiles fixes, d’une neuvième sphère sans astre ; cette dernière, mue de mouvement diurne, communique ce mouvement à tout l’Univers ; la sphère des étoiles fixes y joint le mouvement de précession qu’elle transmet à toutes les sphères inférieures.
L’hypothèse du neuvième ciel sera, au Moyen Âge, presque universellement adoptée par les astronomes musulmans ou chrétiens.
Masciallah, al fergani. les frères de la pureté.
le neuvième orbe. le mouvement de l’apogée solaire.
Les premiers astronomes qui aient écrit en Arabe touchant la précession des équinoxes, et dont les écrits nous soient parvenus, sont des contemporains des célèbres kalifes Al Mansour, qui régna de 754 à 775, et Al Mamoun, qui occupa le trône de Bagdad de 813 à 833. Ce sont le juif Masciallah[1] et l’arabe Al Fergani.
- ↑ Sur Masciallah, voir ; Vite di matematici arabi tratte da un’opera inedita