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L’ASTRONOMIE ITALIENNE

I. AS’I liovmir : 1TÀLIEXXE

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cercles, de toutes les planètes à la Terre, et des grandeurs des planètes, Andalô Di Negro expose la doctrine que les traités d’Al Fergani et d’Al Battani avaient rendue classique ; il prétend la rendre plus précise et plus complète. « Les philosophes, dit-il qui ont traité des distances des planètes ont inscrit seulement les distances du centre de la Terre au centre de chaque planète ; ils ont négligé d’ajouter ou de retrancher auxdiles distances le rayon de chaque planète. .Nous, nous avons ajouté et retranché les rayons des corps des planètes, et nous avons ainsi obtenu la distance la plus courte et la distance la plus longue de chaque planète au centre de la Terre. » En outre, notre Astronome génois multiplie les calculs ; il détermine les surfaces et les volumes de chacun des sept astres errants, et des étoiles lixes de chacun des six ordres.

Les rayons qu’il assigne aux sphères des diverses planètes diffèrent, d ailleurs, de ceux que leur assignaient Al Fergaui, Ibn Rostch et AL Battani. Voici, par exemple, quelques-uns de ces rayons, évalués au moyen du rayon terrestre et des fractions sexagésimales de ce rayons :

Rayon de la concavité de la sphère : De la Lune 3311

De Mercure. ..... Gitl

De Vénus 17811

Du Soleil. . . . . . . . 1.19911 (les évaluations, Andalô Di Negro les avait-il empruntées à quelque auteur autre que ceux que nous avons cités ou bien les avait-il calculées lui-mème ? Cette dernière hypothèse nous parait dénuée de toute vraisemblance. Bien, dans la Theorica dislantiarinii, n’indique que l’auteur eût accompli lui-même cette besogne ; bien plus, rien n’indique qu’il connût exactement la méthode par laquelle elle se doit accomplir, qu’il sut comment l’évaluation directe de la distance de la Terre à la Lune en est le point de départ, comment la détermination directe de la distance Terre au Soleil lui sert de contrôle. Des

évaluer les distances de la Lune et du Soleil à la Terre, auteur n’a conçu, semble-t-il, qu’une idée fort peu distincte ; c’est, 28"

32"

8"

58"

1r. f

a

27’

30’

28’

de la

méthodes tju Aristarque ou Ptolémée connaissaient pour notre

t, Andaloxl de Nigho dis/antiurii/ii,.. QuaHler planète siut contigui

  • Ms. rit., foL 86, coL r.

2. Une figure représentant ces sphères est insérée, au fol, 64, r° du ms. cil., dans tin ouvrage qui n’est pas d’Andalô Di Ncgro, et où elfe u aque faire. DUHEM. — T. IV. 18