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L’ASTRONOMIE ITALIENNE

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terre doit faire â chaque distance ; déterminons la largeur qu’a cette ombre au lieu où la Lune la traverse au moment dôme éclipse, soit lorsque la laine est-, en son épie y cl e, à la plus grande distance de la Terre* soit lorsqu’elle est à la moindre distance. » Nous ne trouvons pas que cette ombre soit plus grande que ne doit être l’ombre de la terre.

» Or si la sphère de l’eau était plus grande que la sphère de la terre, elle devrait produire une ombre plus grande que ne fait la terre*

» Meme si l’on prétendait que 1 eau esl un corps diaphane et qu’un corps diaphane ne porte point d’ombre, je dirais qu’il faut que l’eau porte quelque ombre ; les plongeurs réprouvent assez lorsqu’ils explorent les profondeurs des eaux ; ils disent, en effet, que, plus ils plongent profondément, plus ils trouvent la place obscure ; si donc la faible profondeur que les plongeurs peuvent atteindre, et qui est de vingt pas au plus, sufiit à produire une différence de clarté et d’obscurité, la masse totale de la sphère de l’eau produirait, certes, une ombre ou mie obscurité bien plus grande* »

Andalô Di Negro n’a pas remarqué que ta grandeur de la section du cône d’ombre de la Terre, au lieu où passe la Lune au moment d’une éclipse, est précisément une des données qui permettent, dans la méthode d’Aristarque comme en la méthode d’Ilipparque et de Ptolémée, de déterminer les distances et les grandeurs du Soleil et de la Lune* Son argumentation tourne donc en un véritable cercle vicieux.

Ce paralogisme nous convainc aisément qu’Andalô ignorait la suite logique des idées par lesquelles les astronomes avaient obtenu l’évaluation des distances des divers corps célestes à la terre*

Et ce paralogisme n’est point la par l’effet d une accidentelle inattention ; Andalô esl sûrement convaincu que la largeur du cône d’ombre de la Terre au lien où la Lime le traverse lorsqu’elle est éclipsée se doit calculer à partir des dimensions, connues au préalable, du système formé par le Soleil, la Lune et la Terre ; il ne pense aucunement que cette largeur se doive observer afin de servir à la mesure de ces dimensions ; il nous révèle sa fausse idée en consacrant 1 toute la lin de sa Theoria dislanhartun au calcul du maximum et du minimum de celte largeur*

En voilà bien assez pour nous convaincre qu’Andulô Di Xegro i. Andalonï de 5ighü 7’Atîorïew distunliarum. t , Ms. cil*, fol. tj8, Cob ü, à fol ; col. U,