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n’avait, en Astronomie, que des connaissances très vagues, tirées de lectures mal comprises.
En Astrologie, il parait avoir subi l’influence de Pierre d’Abano ; c’est, du moins, l’impression que l’on éprouve en lisant le chapitre où il explique 1 « pourquoi les jugements d’Astronomic ne sont pas nécessaires ».
Pas plus ([ue Pierre d’Abano, Andalô Di Negro n’a la pensée de révoquer en doute le déterminisme que suppose l’Astrologic judiciaire, ni même d’apporter a ce déterminisme la moindre restriction ; il reconnaît, toutefois, que les jugements astrologiques peuvent se tromper, mais il attribue ces erreurs à l’impuissance où se trouve l’astrologue de connaître tonies les influences et d’en tenir compte.
L’astrologue, en effet, ne tient guère compte que de la disposition des planètes et des étoiles zodiacales. « Il n’est pas toutefois nécessaire2 que les autres étoiles, celles (pii se trouvent hors du Zodiaque, soient dénuées de vertus particulières sur les corps (pii se trouvent au-dessous de la surface de la sphère élémentaire. Bien plus, chaque étoile a ses vertus propres et ses opérations, grandes ou petites, que Dieu, créateur de toutes choses, lui a conférées dès le principe.
» Mais les auteurs do la Science astrologique ifont pas su découvrit
- les vertus et les opérations de toutes les étoiles ; même s’ils
eussent pu les découvrir, leur art en lïd devenu trop prolixe ; ils ont donc attribué toute la vertu céleste aux étoiles sous lesquelles passe le chemin des planètes, et non point en particulier à chacune de t‘es étoiles, mais eu bloc à toutes les étoiles que contient un même Signe. Cependant, ils oui accordé une mention particulière à quelques autres étoiles dont on parle peu aujourd’hui. » Il ne suffirait pas, d’ailleurs, pour porter un jugement astrologique absolument certain, de connaître toutes les influences célestes ; il faudrait encore connaître toutes les dispositions de la matière élémentaire sur laquelle opèrent ces influences ; en deux matières diversement préparées, les memes actions stellaires ne produiront pas les mêmes effets.
« Supposons 3, par exemple, que deux corps humains soient formés sous un même Signe, sous un même degré, à une même minute, s’il est possible. Ils seront semblables en beaucoup tic choses ; a
1. Anualo.xi de Nigrù 7/i/coduc/ortu/n ad ./«dida AsZ/’o/o^/c. Qtiare judicia Astronomie non surit necessaria ; ms. cit., fol. i3i, col. c, à foL i33, col. b. 2. Andalô Di Negro, /oc. cZ/. ; ms. cit., fol. i3î, colt. a et h. 3. Andalô Di Negro, /oc. c/Z* ; ms. cit., fol. i33, col. a.
