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L’ASTRONOMIE ITALIENNE

parlé du mouvement

« L’orbe des étoiles fixes, disait-il. ue peut Ptolémée ; il admet que cette sphère, tournant d un degré en cent ans, accomplît une révolution, entière en 36.(100 ans* Il avait déjà, dans un précédent chapitre

de ce même orbe*

être le dernier, car il se meut d’un double mouvement, savoir | le mouvement diurne et le mouvement d’accès et de recès, qui est d un degré en cent ans, de rOrcidrnt vers F O rient, et qui en est le mouvement propre* »

Evidemment, Paul do Venise prend les mots : mottuewtenl f/accAv et de recèspour la désignation du mouvement de continuel précession d’Orcidcid en Orient considéré par Ptolémée* Les divers traités d’Andalù Di Negro nous axaient déjà fourni des exemples de celte élratige confusion. Crut ans ont passé depuis le temps où écrivait L Astrologue génois jusqu’au temps où enseigne Paul de Venise ; les maîtres italiens sont demeurés aussi faussement instruits des doctrines astronomiques.

Il semble bien que Paul de Venise ait tenté de connaître ces doctrines ; mais les livres qu’il a lus lui ont présenté des théories disparates entre lesquelles il u a pas fait de choix, soit par suite de rindili’érent scepticisme dont scs nombreuses fluctuations nous donnent bien d autres preuves, soit par l’effet d’une médiocrité intellectuelle que ses ouvrages trahissent trop souvent* Sou incapacité à Hiver l’adhésion de son esprit sur un système astronomique déterminé se marque encore ch une de ses œuvres qui parait être des dernières en date, en son commentaire au Ikpl d* Aristote.

Dans ce commentaire, nous trouvons le passage que voici - : « Au ciel, il j a une double coordination de mouvements | eu raison de la diversité des pôles* En eifet, les pôles du mobile ultime sont distants de environ des pôles des planètes et des i* Pauli de Vgxetiis, Op. laud*. Pars 11, cap. 111. 2* Pauli Ueneti ôi librus de anifna eæpianalio cu/ti te rfu mehiau singidh luvis ttiaxima fftttdem dilif/entia a ni/iis : ntertdis ad/ne er/’oribus. t/uibas haelemis f’r if/winiti impressorum scalebat. purc/afa : ac priséirta iidefjrthdi hd.u : neemm annofahonibus lexlnittn : ne co/nmeidorum in marijinibns e.rornafa, Ciim priniegift. Ccdoplion : Pauli Ueiiclt artium sacrequc pai ^inc Doclorîs me f litl ui * ci il in is lier ?inilamm : I >i vi Augustini Scri ptuni super lihriiui de anima : perhypaUirtieoruui (i/r) piiucipis Arislotelis : Kx proprîo Ui-iginalî diligenter cmendatum per clïtrissinmin artÎLim ne lùedicîne doclorerii. D* magislrum Hieronymum Sijrianuin Hlium prestautissiiui quiindam arlium ac medicine dorions Dûnihii înagistri Jacobi de Sua tanis de Arimino hdirîtcr ad laudsm dei ; intemerateque virginis Marie niis^ricordîe mal.ris cxplicit. Ueuetiis impression mandate et impeiisis hcredutm quondani nubtlis viri domïni OcLavianî Scoti : civis Modoetiônsis. Per Boneîum Localellum presbyteriim Bergomensem decimo kalcndas Novembres : Armo Salutis* 15<14* Lib, 1, textus coninieuti Yl toi, 22, coL d.