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L’ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN ÂGE

les

dos

par

premier mobile, est dirigé d’Orient en Occident. Le second qui. non plus, ne lui est pas propre, mais provient de rentralnemeut de la neuvième sphère, est dirigé d’Occident eu Orient. Enfin, 1»’ troisième, qui lui est propre et qui est produit par une intelligence particulière à cette sphère, est le mouvement d accès et de recès ; de ce mouvement, elle meut également toutes les sphères qui se trouvent au-dessous d’elle.

« Ils ont enfin placé les sept sphères des sept planètes. » Le commentaire de Prosdoeinio de’ Beldomandi, livre élémentaire destiné à des commençants, ne contient rien de plus louchant la théorie de la précession des équinoxes ; du moins nous apprend-il que l’hypothèse admise par les Tables Àl/ihoasiites. et déjà proposée par le Liber tle elemenlis et par Albert le Grand, était, au temps de notre auteur, communément revue par astronomes italiens.

Prosdoeinio de Beldomandi traite brièvement de la théorie planètes proposée par Alpétragius ; mais, poussé sans doute le désir île ne rien écrire qui ne soit accessible aux commençants, il simplifie outre mesure cette théorie et la réduit à peu près à ce qu’Albert le Grand en avait tiré.

« Certains astronomes, dit-il’, ne voulant pas mettre la pluralité la oii elle n est point nécessaire, ont prétendu qu’un ne trouvait, dans tontes les sphères, qu’un seul mouvement, savoir le mouvement qui se fait d’Orient en Occident, Pour sauver les apparences présentées par 1rs huit sphères inférieures, ils disaient que ces apparences ne proviennent pas d’un mouvement opposé, dirigé d’Occident en Orient, mais bien d un retard éprouvé par le mouvement d Orient en Occident, retard qui se trouve en chacune de ces huit sphères. Ils prétendaient donc qu’une seule intelligence, qu’ils nommaient P A me du Monde, a pour rôle de mouvoir toutes les sphères, et meme tous les cléments, d’un mouvement dirigé d’Orient en Occident ; seulement, elle les meut inégalement vite, Lime plus vite, l’autre plus lentement ; plus une sphèiv serait proche de T Ame du Monde, qu ils supposaient logée en la neuvième sphère, plus elle serait mue d’un mouvement rapide, et plus elfe serait éloignée de cette àme, plus son mouvement serait lent. Partant, ils disaient que la neuvième sphère est mue du mouvement le plus rapide parce que, de toutes les sphères, tant célestes <pfélémentaires, elle est la plus voisine do l’Ame du Monde : ils {lisaient, au contraire, que la terre est absolument ■■

n :

i. PnoSDOccpu pE Belpomaxdo O/a Cap. I ; rtl. çil,* fol. io, reclo et yersQ.