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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

écrits sur les premiers principes ; ces écrits sont partagés en diverses propositions ; ils considèrent, d’une manière en quelque sorte isolée, certaines propositions. On en trouve un en grec ; c’est le livre publié par le platonicien Proclus ; il contient deux cent vingt-neuf propositions et est intitulé Elévation théologique L En arabe, d’autre part, on trouve ce livre-ci, qui, chez les Latins, est dit Livre des causes ; il est constant qu’il a été traduit de l’arabe et qu’il n’existe aucunement en grec. Il semble donc qu’il ait été extrait par quelque philosophe arabe du susdit livre de Proclus ; car tout ce qui est contenu au premier de ces livres est aussi contenu, d une manière beaucoup plus pleine et plus détaillée, au second, »

Si nous rapprochons les deux avis d’Albert le Grand et de Saint Thomas d’Aquin, nous voyons que le livre nommé De la bonté pure par AL FAràbi, De la lumière des lumières par Avicenne, Fleurs des choses divines par AI Gazèli, Métaphysique par le Juif David, Livre des Causes par Gilbert de la Porrée et les Scolastiques latins, était formé de deux parties.

La première, constituée par une suite de propositions, était un extrait d’un ouvrage grec ; ce dernier, depuis Avicenne jusqu’à Albert le Grand, était attribué à Aristote sous le titre de Lettre sur les principes de l’existence universelle ; mais Saint Thomas Lui rend son véritable titre et le restitue à son auteur ; il y retrouve F Ms/*7 ion thcologigue, la STotyEÛosiç Osgaqvvz/ de Proclus. Cette Elementatio théologien, le Docteur Angélique la connaissait assurément par la traduction que son collaborateur Guillaume de Moerbeke avait achevée à Viterbe, le 18 mai 1268, et qui est demeurée inédite9*

auctor hufus operis : vel eæposifor. Liber décatis ts éditas a Gilberto Porhrtaxo pictavensi episeopo. et ab eodem commenta tus. secimdiun altos ab Augüstino. secundum alios ab A ventage éditas : et commentatus ab Aplharabio. secunduni altos a Phoculo (sic).

Le passage de Saint Thomas qui est cité dans le texte sc trouve au même fol.j col. b.

1. Le texte de Saint Thomas dit Lierai to theologica au lien d’Æ/éwe/ifa/<û theologica ou 77isü7u/io Zhco/ogica.

2. Pierre Mandonnet, Siger / /tilude critique) ; p, ri/p Une traduction latine de Institution théolagique n été publiée en 1583 sons ce titre : ÜPOKAOr AI A AOXOV Sroixsvô’Ti ; ziïrzkxioc Tta. /ns/ï/uOo/Aco* /ogtea, sice propos à zoaes j ?zz cum /o/hZe«i t/e/nonstrofio/iiôtis, latine ex vrrsione Erancisci PatriciL ap. Dominicum Mamarellum. Le texte grec de lT//rs/ ;7^/zo^ //léo/ogà/we, accompagné d’une traduction latine, due à Æ mil tus Port us, a été publié en 1618. En 1822, parut l’édition suivante :

Zniha P/iilosopbice ne Theologia’ ex /^latontcis fonttbus c/ue/a sn ?e Procij Liadochi e/ Olympiodorl M Platonis Alcibiadern conimentarii. Ex codd. tnss* nu ne primiim græce edidil itemque /titisdem Procli Z/i.s7/7n/to/iezo tbro/ogirani intrgriorem emendatioremqne adjecit Fridericus C.reuzcr. Pars terlia. RPOKAOT