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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

, écrit Jean de

mots essence (’ç'jT’lai

par les différences

eïvai’ ©ût^v 3è oùsvav

i

)>. Si l’on compare la

sïyou, qui, nous venons

la nature en diffère

que dans le sens regardé par Plotin comme le plus propre. Leur terminologie se soumit, dès lors, à des règles très précises, que Saint Jean Damascène nous fait connaître, avec Une remarquable précision, dans le traité qu’il a intitulé : Source dr (a Connaissance, If/p// vvwkwç.

« Les philosophes étrangers au Christianisme Damas *, emploient en des sens différents les et nature

» Ils appellent essence la pure existence. » Ils appellent nature l’essence spécifiée essentielles. — Oùffiav uàv evtÔvtî ; -o £’.ooTOi7|0sïa,av u~o ~M’r ouvtcooûv o’.aoopt”» nature à l’existence pure et simple, tq â-X(» de le voir, est identique à l’essence, à IoÙtIsc. en ce qu’elle est qualifiée ; elle est raisonnable <>u privée de raison, elle est mortelle ou immortelle, etc. Chaque nature, résultat de I information de 1 essence par les différences essentielles (oucia e’.oc»—oiiTjOiwa uto t<ov O’Jc.toûtîiv oixsopcûv), constitue une espèce fixe et déterminée. « Ce qu’ils ont appelé nature, donc, c’est chacune des espèces spécialissimes. — T«ôttiv ixàX’cav □ js-’.v, t’vouv 7a eLoixtarara sïoiq. — Tel l’ange, l’homme, le cheval, le chien, le bœuf, etc. »

Mais les natures, ce ne sont pas les choses individuelles, que nos philosophes nomment (û—Les natures « sont plus universelles que les substances, et elles comprennent en elles les substances ; les diverses substances qui sont comprises en chacune de ces natures participent semblablement et intégralement de cette nature.

» Ainsi, ce qu’il y a de plus particulier, ils font nommé awAstance ; ce qui est plus général et comprend on soi les substances, ils l’ont nommé  ; enfin F existence pure et simple, ils Font nommée — « Ùo-te

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xîzaù^ {mao^Vj exàXe^av oùa-itxv, » Ainsi, en appelant existence ou ce que crée la Cause suprême ; en regardant cette existence, cette essence comme un sujet, comme un réceptacle où les causes non-créatrices imprimeront des formes, des différences spécifiques, Fauteur du Livre //ç.s Caî/ses interprète très exactement la pensée du Néo-platonisme b

i. S, JoANNia Damasceni Forts coÿnitionis sive Dialectiea, cap. XXX [Joanni Damasceni Opéra omnia. Accurante J. P. Mijrne. T. I (Patrologùg grœcce t. XQ1V), coll. SSg-Sgaj.

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Accuraate J. P. Aligne. T. 1 tjrœcce