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LES SOURCES DU NÉO-PLATONISME ARABE

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Tant

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choses qui existent, et elles y soûl quel que soit leur mode d’existence ; elles y sont réunies toutes ensemble et, en même temps, chacune d’elles y subsiste en sa singularité. » En effet, dans 1* unité tout nombre préexiste uniformément, en sorte que 1 unité contient en elle chacun des nombres particuliers ; et, en même temps, tout le nombre se trouve rassemblé dans l’un ; il est dans 1 unité. Plus le nombre s’éloigne de limité dont il provient, plus il sc divise, plus il devient multiple. » Ile même, Ions les rayons du cercle, rassemblés par une même union, existent simultanément dans le centre. Le point contient tous ces ravons uniformément réunis les 1W

autres ; tous ces rayons se trouvent conjoints dans joints au principe unique dont ils sont issus, gnent peu du centre, ils sont faiblement autres ; ils divergent davantage au furet à la distance au centre. »

De même que tous les rayons partent du centre et aboutissent au centre, de même 1 Titre divin est le point de départ et le point d’arrivée de toutes choses. « (Je qui préexiste à toutes choses est le principe et la lin de toutes choses En tant que cause, il est le principe de tout ; en tant que cause finale, il est la lin de tout Il possède d’avance toutes choses dans une absolue unité ; il fait que toutes choses existent. 11 est partout présent à toutes choses ; il y est présent en tant qu’unité et identité ; il y est présent, en même temps, parce qu’il est tout ; il pénètre toutes choses en même temps qu’il demeure en lui-même. » I. existence de l lin en toutes choses et l’existence de toutes choses dans l’IJn sont conçues par Denys de la même manière qu’elles le sont par Plotin ; et, pour exprimer cette commune conception, le traité Des noms t/ûo’/t.v demande à la Géométrie des comparaisons que les Ennéa b’S lui avaient déjà empruntées. Mais, en un point, la pensée de Denys s’écarte de celle de Plotin pour s’apparenter à celle de Proclus. Selon Plotin, l’Un était le premier principe ; tout procédait de lui et il 11e procédait de rien d’autre. Selon Proclus, au contraire, [’Etre premier procède lui-même d’une Cause première, qui est le principe d’où découle toute bonté. De même, pour Denys, le premier principe de toute procession est le Bien suprême, source de foute bouté, qu’il appelle le Père ; le Père engendre l’Etre qui est par lui-même, l’Être dont l’unité renferme toutes choses et qui est en toutes choses. Ainsi, 1. Dionysii Areopàgitæ Op. laud., Cap. V, art. 10 : éd. cil., t.I, p. G97.