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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

1 chose 3.

objets inférieurs, y est un principe de paix. « Donnons1 * nos louanges pacifiques à cette paix divine, princesse de la conciliation. C’est elle qui conjoint toutes choses, qui engendre et produit la concorde et l’union de toutes choses ; et c’est pourquoi toutes choses désirent cette paix qui peut seule ramener leur multitude et leur division à Funité et à. l’intégrité, qui, seule, est capable de faire succéder une concorde durable à la guerre intestine de F Univers. »

« C’est Dieu - qui est, par lui-même, Fauteur de la paix, de la paix universelle aussi bien que des trêves particulières ; c’est lui qui rapproche toutes choses en une mutuelle union ; par cette union, tous les êtres sont soudés les uns aux autres, sans aucune distance ni divergence ; et cependant, chacun deux garde son individualité ; il conserve la pureté qui convient à son espèce, sans être aucunement souillé par le mélange des êtres (pii lui sont contraires ; rien ne trouble cette exacte union, cette parfaite pureté. »

Cette pacifique union n’exclut nullement la variété de ITnivers. « La diversité, la distinction est une propriété de chaque chose3. Or chaque chose persévère en l’état qui lui est propre, car elle ne vent point périr.... Nous regarderons donc cette tendance comme un désir de paix. Chaque être, en effet, aime ïi,gardcr la paix avec lui-même, à demeurer uni a lui-même, a posséder toutes ses parties dans l’intégrité et 1 immobilité. » La paix de F Univers n’est point,

perpétuité de certains mouvements : « Si les choses qui se meuvent 4 n’aspirent pas an repos, si leur volonté, au contraire, est de se mouvoir d un mouvement perpétuel, ce désir de mouvement dépend, lui aussi, de la tendance vers celte paix divine et universelle ; cette paix garde chaque chose et lui défend d’échapper a sa nature ; à tons les objets qui se meuvent, elle conserve la vio motrice qui leur est propre : elle empêche que cette vie ne se dissipe et ne se détruise elle-même ; elle veille afin que chacun des mobiles ait la paix avec lui-même, afin qu’en retenant cet état de paix, il puisse accomplir l’œuvre qui est sienne. » Pour décrire 1 harmonie qui accorde entre elles 1 parties du Monde, Denys n’avait pas eu besoin de innover. La contemplation de cette harmonie était. non plus, incompatible avec la

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i. Diqkysh Areopagit.-h O/j.

a. Dionysh Areopagitæ O/j. /atu/.

3. DlÛXYSIl AhKOPAGITÆ <>/). fa tld.

4* Dioxvsh Aheûpagitæ Op. faud.

Cap. NI, art. i , éd. cil., t. I, p. B^i. Cap. XL îii’t. a : éd. cil,, t. L p. 8/|2. Cap. XI, art. 3 ; éd. cil., I. I, p. 844-Cap. XI, art. 4 ; éd. cil., I. I, p. 844-