Page:Duhem - Le Système du Monde, tome IV.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
386
LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

pTov xai :

y . Jy VOLO

r *

üûo ’J’jffî’.Ç TO’JTGU ; TOÙ<

’ ~ - », — ’ " ’ t i ■ r ■ " ’ ’ — • • • ’ En donnant à l ime des intelligences qu’il distinguait le nom de voûç ÛAixôç, Alexandre avait pris soin de déclarer qu’il ne regardait pas cette intelligence comme une matière ; il entendait seulement, par celte appellation, rappeler que cette intelligence est en puissance de tous les intelligibles comme la Matière première est en puissance de toutes les formes. Selon la théorie que Thémistius présente comme l’exacte interprétation de la pensée d’Aristote et de Théo P‘ iraste, 1 Intelligence en puissance se comporte, à l’égard de l’intelligence en acte, exactement comme une matière à l’égard d’une forme ; à l’égard de ces deux Intelligences, P Intelligence acquise est ce qu’est une substance à l’égard de sa matière et de sa forme.

Cette doctrine, Thémistius la

« Lorsque l’intelligence en acte, dit-il encore ’, gcnce en puissance, elle engendre une Intelligence unique, car ce qui résulte de la forme et delà matière est un ; aussi l’intelligence ainsi formée possède-t-elle, à la fois, les deux manières d’être qui sont celles de la matière et celle de l’activité qui façonne ; d’une part, en effet, elle devient toutes choses, d’autre part, elle fait i», T < 5 S , ~f

—_ buvaur

üÀr^ zak skouu

formule à plusieurs reprises,

survient à llutclli-

toutes choses. — Ojtw vàp zxk 6 xxr svêoyeixv vr/j ; ûotvêvoilévoç eïç t£ uæt aûrou • sv yàc tq £ i’j ü/v. roùç oûo Xôyou ; t6v ts t/ ; uàt, ; xal zôv rc ; r. feav-ra ytvogsvoî, oè xreavra rouàv. » Si l’on échelonne les diverses facultés de l’Ariic suivant leur degré de perfection, chacune d’elles joue le rôle de matière par rapport à celle (pii lui est immédiatement supérieure. La perception sensible est la matière de l’imagination2 ; l’imagination est la matière de l’Intolligonce en puissance ; l’intelligence en puissance est la matière de l’intelligence active. « Seule, cette dernière est purement forme ou, mieux, elle est la forme des formes ; chacune des autres est à la fois substrat et forme ; à l’égard de chacune d’elles, la nature procède de telle sorte quelle s en serve comme de forme par rapport à celles qui sont plus humbles et comme de matière par rapport à celles qui sont pins relevées. La dernière et la plus élevée de ces formes, c’est cette Intelligence active dont la nature est parvenue à un tel degré de perfection qu’elle n’a plus, au-dessus d’elle, rien de plus précieux à quoi elle puisse fournir un sujet. »

i, Thémistius, Zoc. ; étl. oit.» p. 99. 2* Thémistil’Sj /oc. c/Z. ; éd. cil», p- ioo* vw

i

xa1.

[XÎV

■b