ligence commune, avec le voiïç xo ;voç, mêlé au corps, sujet à la passion, soumis à la génération et à la mort ? C’est un nouveau problème que la théorie tir Thémistius nous presse <le résoudre ; mais riiémistius 11e nous dit rien qui en laisse percevoir la solution.
VII
LÀ THÉOltlE DE l/lNTELLlGEMCE lit MAINE (.v/ZZ/tj. — la Théologie d’Aristote.
Des pensées d’Alexandre, de celles de Plotin et de celles de Thémistius, les reflets se mêlent dans ce que la Théologie d’Aristote dit de notre intelligence. Selon cette ’Théologie, comme aux d’Alexandre, T Intelligence active est un être divin ; h Intelligence en puissance y esl une et séparée de la matière, comme en la ParqpArave de Thémistius.
oici donc comment la Théologie conçoit la formation
de l’àine humaine :
L’Intelli gence active (hitelleclus agent), qui réside dans le Monde intelligible, produit, à son image *, au-dessous des sphères célestes et au sein du Monde intérieur, un être que la Théologie nomme l’intelligence seconde (Inlellechts secimdtts), l’intelligence en puissance (Intellectus possibilis), I l ntclligence matérielle ou, encore, l’Ame raisonnable. L’Intelligence en acte engendre l’Ame raisonnable comme le père engendre ledits ; en la produisant, en la faisant passer de la puissance à 1 acte, elle en accroît la perfection.
L’Ame raisonnable n est point née tout instruite, mais capable de s instruire 1 2 ; par nature, 1 homme ne possède pas la science, niais l’aptitude et la capacité de savoir ; ainsi en est-il de l’œil qui n’a, par nature, la perception d’aucune couleur, mais seulement la puissance de recevoir toutes les couleurs. L’Aine raisonnable est, à l’égard des idées intelligibles, comme l’œil à l’égard des choses visibles ; aptitude à comprendre, elle acquiert sa perfection lorsqu elle comprend, comme l’œil, capacité de voir, n’est parfait que lorsqu’il voit.
1, Aristotelis 7’Aeo/ûûïa, lib. X, cap. VH ; éd. lôtri, fol, 4<h recto ; éd. 1072, fol, 83, verso, et fol. 84, recto.
2. Akistotelis Tkeotogia, lib. XII, cap. V ; éd. i5ig, foL (55, verso ; éd. 1672, t’uh iog, verso, et fol. iio, recto.
