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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

é. « La corporéité,

n’est pas antre chose que

savoir : Quelque chose dont tout point peut, parla pensée, servir d’origine à trois droites rectangulaires entre elles. Ce caractère, nous l’avons déjà vu, en implique un autre : Le corps est, par la pensée, divisible suivant les trois dimensions. Avicenne insiste au sujet de cette divisibilité en tant quelle est la corporéité,

la possibilité do recevoir la division. Il est dans la nature de la corporéité d’être susceptible de division. » A la vérité, nue objection va surgir, qu’il prévoit : Les astres et les orbes célestes, qui sont des corps, ne sauraient subir aucune division. Voici sa réponse : « Nous ne nions pas que quelque chose puisse être adjoint à la corporéité, et que ce quelque chose lasse du corps une certaine espèce de corps qui ne reçoive plus ni la division, ni la continuité avec un autre corps. Mais ce qu’il nous est nécessaire d’admettre, c’est ceci : La nature corporelle (natura corporeitalis), eu tant que nature corporelle, ne prohibe ni cette division ni cette continuité. » Cette corporéité, par laquelle le corps est corps, Avicenne lui a donné, à plusieurs reprises, le nom de forme. « Le corps, dit-il, est une substance, et la forme de cette substance, c’est ce par quoi le corps est ce qu i ! est. »

A cette forme que désigne le mot corporeitas, il faut maintenant un sujet qui en sera la matière, afin que la substance corporelle soil, comme toute substance, « composée de forme et de matière. » Voici comment Avicenne met en évidence la nécessité du stibjectwn corporcitatis :

Dans un corps qui existe en acte, il y a des dimensions olfactives, une continuité effective. Cette continuité, ces dimensions, c’est la corporeitas après qu’elle a passé à l’existence actuelle. Mais ce corps qui a des dimensions effectives et déterminées, une continuité effective, il est en puissance d’autres dimensions, il est susceptible de division. Si I on en change la ligure, les précédentes dimensions cessent d’exister et d’autres les remplacent. Si on le divise, on en supprime la continuité et on en partage chaque dimension en deux dimensions. Il en

rétablit la continuité supprimée en

avaient été séparées. Les dimensions effectives, donc, la unité effective, ne sauraient être des choses qui existent en mêmes. « Par conséquent, au sein des corps, il y a quelque qui est le support (subjeclttm) de la continuité, et cela à de ce genre de continuité qui accompagne l’existence de dimenest inversement si l’on

réunissant les parties qui

conti-

elles-

cliose

cause