sécable ou séparable ? Il est seulement apte a cela. Ces trois mots : division, section, séparation, ne sont (pie des noms differents donnés à une même chose : et on les donne a cette chose considérée en puissance, non point en acte. Cette clmse-la ne peut devenir actuelle que de (rois manières ; Soit par une opération qui sépare les parties du corps les unes des autres ; soit par la diversité d’un accident qui affecte le corps, comme dans un morceau de bois multicolore, où une partie est noire et nue autre blanche ; soit, enfin, par la pensée, lorsque vous pensez, par exemple, à une extrémité d un corps sans penser à 1 autre. En ce dernier cas, la partie à laquelle vous pensez est différente de celle a laquelle vous ne pensez pas ; votre pensée est, pour cette partie, comme un doigt (pie vous poseriez sur elle ; lorsqu’on effet, vous posez votre doigt sur l une des extrémités dTun corps, ce que vous touchez se trouve différent de ce que vous 11e touchez pas, en sorte qu’il va division ; de même, la seule partie que considère votre pensée est différente de ccd le à laquelle vous ne pensez pas. Aussi est-il difficile de comprendre qu un corps soit une chose une qui n a pas de parties, car il arrive toujours que notre pensée se porte sur une partie avant de se porter sur une autre, et que, grâce aux différences de position, elle les considère Vune sans l’autre ; dès lors, dans notre pensée, mycorps est tou jours divisé dune division purement courue, alors qu il n’a, eu lui-meme, aucune division : il ne reçoit de division (pu1 par l’action de notre jugement ; eu réalité, il est simplement apte à cette action de notre jugement révéra non si/ nisi ap/nni ad actionem eslimaiinnis)t Gomme cette aptitude à subir aisément (‘elle action rsf manifeste, comme notre imagination n’en peut faire abstraction, il nous est impossible de comprendre qu un corps homogène, telle une masse d eau, soit une seule chose. Vous nous estimons (un tains (pie feau qui se trouve au tond du vase n’est pas la meme chose (pic l’eau (pii se trouve à la surface ; cl cela est vrai ; mais cette division provient de la diversité des mrps que touchent ces parties... Mais si Ton écarte toutes res differriHes cl si l’on parvient à comprendre qu il va là un seul corps rnlicrmnent homogène, alors rintclligence concevra ce corps comme une chose qui, d’une manière actuelle, li a point de pallies, bien qu elle soit susceptible de division ; elle aura ainsi découvert <*e qui, dans cette question, était caché. » Aptitude din corps à la simple division par la pensée, dit Al Gazâli ; aptitude à recevoir la. mesure, ipii est une division effectuée par la pensée, dit Avicenne ; voilà rc qui suffit à caractériser la lh//e. La /////e des métaphysiciens arabes n’est donc point la üÀ/j
