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LE NÉO-PLATONISME ARABE

a nnioi-s

la Théologie musulmane, que les hommes se divisent en deux sectes.

» La première est la secte des hommes de vérité. Ceux-là pensent <pie le Momie a été innové ; ils savent, d’une manière assurée, <pie ce qui est innové ne peut s ètre innové lui-même, mais a besoin d un être qui h’ crée ejficieux). Lorsqu’ils parlent du Créateur, leur opinion se comprend.

» L’autre secte est celle des hérétiques ; ils pensent que le Monde, tel qu il est, a existé de toute éternité ; ils ne lui donnent pas de Créateur. Leur opinion, elle aussi, se comprend bien, quoiqu’il existe des raisons qui tendent à la détruire. » Mais les Philosophes, eux, ont commencé par admettre que le Monde existe de toute éternité ; puis, avec cela, ils lui ont attribué mi Créateur. Cette opinion se contredit, pour ainsi dire, elle-même ; il n’est pas besoin qu’on la détruise. » ment la Destrurtio philosophie ? d’Al Gazâli et la Desirncho destractionurn d’Averroès ; il déplorait la défectuosité de la version latine de ces deux ouvrages, comparée a la version hébraïque qu’il possédait : en mitre, cette version hébraïque contenait quatre disser talions qui manquaient à la version latine,

Sur la version hébraïque, Calo Galon vnios entreprit alors une version latine nouvelle ; sous ce titre : /« phrpdris, il y joignit les quatre disputa/iones qui étaient demeurées inconnues aux Latins. De celle traduction de la Deslrucfio destrurtioriuni, Calo Cnlonymos donna, en i5 ?y, une édition qui contenait, en outre, le traité, composé1 par lui-mème en i5a3, S’w Z« crete/zon du Monde, el une traduction, faite egalement par lui, de la Lettre d’Averroès s»’ P union de l’intellect séparé a/’eo Z’/mnwje. Voici la description de la première édition de ces ouvrages :

Subi il iss/ mus Liber Aveuois Oui dici/ur Destructif) Destruction un/ /Vh/ûnop /iir . I Zy/f/reZZ* ; nuperrime 7Traductas et sue Inleyritufi restit/dus Adiunrlis /nul lis Dispulationibus Xusqnam penes Lut inas repentis : fini addifus est Libellas seu Epislola Aueu. de Connexion ? intellect us Abslructi cuni homine Ab fjximio Artium el Afrdirine Dorfore Calo calonymos hebreo A’eapolifano Atf/rie prerlartim Eiusdem oolumen de Mundi création# Pht/sicis prabata Ratiouibus, Uenelijs inedibusJo. Baptiste pederza ni Brixiensis BildiOpole. Anno Do mi ni. M D.xxvij. Con ($te) gratta et Privilegin.

A’ubtilissimus liber Avehols 7#/ dicifur Destructif) Drslrurfionum Philosophie JZf/ acelis : nuperrime Iranslulit : Eximias /Jf/clor Calo caloxymos hebreus ’féliciter incipit. — Colophou : Explicit liber Auerois qui dicilur destrnclio deslructionum phi iosophie A Igazelis nu prrrime su ni ma cum diligentiîi traductus ad litteram ah eximio arlium et medicirie docLore Magislro Calo calouymos hçbreo Nrapolilano. Deo gralias amen. eneliis per Bernardinum de Vitalibus Venelum. Anno Domini MDXXVI. Die XVII Nouembris. Liber de / ?HtmZ( cretïü’o/ie /Jjy.vrc/s 7ViZéo/HZ>MS probata eyreyii docZoriJî Calo caloxymos hebrei eupoli tant Ad Reuercndissimum Dondnurn Dominum Egi~ dintn (en-din<deni liiterurunt putreni. —Colophon : Ve net iis par Bernard înuni de vitalibus Venetum MDXXVIL

Libellas sen epistola Auerois de conneœione intellect us abstract i ram ho/nine naperrime /rrcdar/nx aZ> e r/mio fZocZore Calo calonymos Z»eAreo nea/M>/ZZano ( enetijs eoru/noratde. — Pas de colophon.

Les nombreuses éditions des œuvres d’Aristole, accompagnées des commentaires d’Averroès, parues après 1027, comprennent en général, la Z>es- /rucZto deslrucfionum, traduite par Calo Calonymos, et le commentaire d’Agoslîno Nifo sur cet ouvrage.

DUHEM — U. ÏV.

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