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AVERRONS
par elle-même, intelligente et intelligible, peut fort bien être, en même temps, cause de plusieurs êtres, parce que ces divers êtres la comprennent chacun à sa manière, (le que le moteur du corps du premier ciel comprend du premier Moteur, ce qui est cause en Pâme de ce premier ciel, est différent de ce que le moteur de l’orbe de Saturne comprend de ce meme premier Moteur ; il en est do même de chacun des moteurs des divers orbes ; la perfection de chacun d’eux consiste à connaître, [à la lois ., la 1 ainsi* première et sa cause propre êper/ec/zo j/u/usciy/txÿïfr eorum asl iulelligeiulo Cautamprimam ci propriani)", par là, tous les mouvements produits par ces moteurs tendent à une meme lin, qui est 1 ordre de l’ensemble...
» Ainsi devons-nous comprendre que les mouvements de tous les autres orbes tendent au mouvement de l’orbe des étoiles fixes, (pie la perfection de chacun des moteurs de ces orbes principaux reçoit sa perfection du premier Moteur de tous les cieux, en sui te que tous ont tendance à ce mouvement, diurne qui est l’action du premier Moteur et le principe de toutes les autres actions. Il semble, en effet, que les autres mouvements propres soient accomplis eu vue de ce mouvement diurne, qu’ils en soient des conséquences, qu’ils tiennent de lui l’ordre qui les unit dans la poursuite de leurs tins, de telle façon (pie ce mouvement diurne soit le principe des actions des autres mouvements.
» Mais, dira-t-on, si les mouvements de tous les orbes tendent à une même action et gardent un même ordre qui leur est commun à tous, ne faut-il pas qu’ils possèdent une certaine forme intelligible, commune à tous, cl différente des formes propres à chaque orbe, des formes vers lesquelles chaque orbe tend pour son compte particulier ? Il existera donc une certaine forme surajoutée, à titre de lin commune, aux formes propres dont chacune est la fin particulière du mouvement d’un orbe. » Il n’y a pas, répondrons-nous, de forme qui joue le rôle dr* lin commune et universelle, .sinon celle des formes motrices des cieux qui a une action commune ; or c’est la disposition que nous présente la Forme par laquelle le premier ciel est uni de mouvement diurne ; c’est par cette disposition que les divers corps célestes se prêtent aide les uns aux autres dans la création el dans la conservation des êtres sublunaires.
» Ainsi en est-il, dans le gouvernement d’une cité bien ordonnée, de l aide mutuelle (pie se prêtent ceux (pii ont mission de répartir les divers biens ; toutes leurs actions se coordonnent en vue de l’action du prince ; ils mettent Imites ces actions au ser