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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

Tous ceux1 qui ont émis quelque opinion à ce sujet n’ont d’au-O

n’avions pas le traité

L’attachement fidèle à la pensée d’Aristote n’est-il pas, d’ailleurs, eu ces difficiles problèmes relatifs à l’intelligence humaine, la seule méthode qui nous puisse guider vers la connaissance de la vérité ? I. autorité du Philosophe n’est-elle pas l’unique critère de certitude ?

«

tre motif de confiance que la parole d’Aristote. Cette théorie est en effet, difficile à ce point que si nous d’Aristote qui s’y rapporte, il nous serait très pénible et, peut-être, impossible de tomber juste à son endroit, à moins qu’il no se rencontrât quelque philosophe tel qu’Âristotc. Je crois, en effet, que cet homme a été comme une norme en la Nature, qu’il a été le modèle que la Nature a imaginé afin de mettre en évidence l’ultime perfection qu’il soit donné à l’homme d’atteindre au sein des choses matérielles. Credo enim quod isle humo fueril régula in nalttra, et e :rem/dur quod nalura inrenit ad demonslrandum uliimam perfeclionem humanam in malerüs. »

D’intention, donc, dans la théorie de l’âme humaine comme en tonte autre étude, Averroès est le plus fidèle des Péripatéticiens ; de fait, Test-il toujours ? A combattre longtemps un même ennemi, on finit par prendre quelque chose de sa tactique ; comment Averroès n’eût-il pas peu à peu, à son insu et malgré lui, donné place, au sein de sa raison, à certains principes néo-platoniciens constamment invoqués par Avicenne et par Al Gazâli ? Déjà sa théorie des moteurs célestes accordait quelques concessions à des pensées que le Livre des Causes avait pu suggérer et dont le Néo-platonisme rappelait celui de Syrianus ; mais cette subreptice infiltration de la Philosophie alexandrine au sein d’un Aristotélisme qui se dit et se croit pur de tout, mélange va prendre plus d importance dans ce que le Commentateur enseignera touchant l’intelligence humaine. . . SEMI

Ces involontaires infidélités à la doctrine aristotélicienne, les détracteurs d Averroès ne les ont pas laissé passer inaperçues ; écoutons ce qu’un humaniste italien, George A alla, écrivait à la fi il du xv® siècles :

« Ceux qui considèrent les choses d un regard pénétrant ne doir. Averbois Cordubetcsis fn Arislotelis libros tle anima commerUarii, lib. fil, su ni ma 1, cap. 11. comnu i/j.

a, (œorgh allae Placlntini viri ciat’iss. /Jêef rebus, in quo hœe continenfur. r. lu fine tomi secundi : Venelîis in Aldi Romani împensa ac studio Ioannis Vallae filii pientiss, Meuse Decembri ML>L Totius operis liber XXlfl et Physiologiae quartus ac uhinitis : De Cœlot quodque Mundus non sit æ ter nus, et Aristote lis argum en toril m confutatio ; cap* L