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Page:Dulac - La Houille rouge.pdf/30

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— Allons, dépêchons, continua gaîment Rhœa, feuilletant un livre de notes. Nous disons… lundi… mardi… Voulez-vous mercredi prochain, 9 heures du matin ?

— Ça va !

— Pas de copain, ni mâle, ni femelle avec vous, n’est-ce pas ?

— Bien sûr.

— Pas de tares dans le sang ?

— Aucune.

— Allons… à mercredi.

Dès la porte ouverte sur l’antichambre, les deux intellectuelles s’extasièrent sur le beau temps et leur « au revoir » fut tout à fait cordial.

Trois minutes après le sempiternel :

« La première de ces dames ! » mettait debout Sylvia Maingaud. Son entrée dans le cabinet blanc ne fut pas triomphale. Dès que ses yeux rencontrèrent le nickel des instruments, ses narines se pincèrent et des larmes emplirent ses pauvres yeux bleus.

— Vous désirez, Madame ? amorça Rhœa.

L’arrivante voulut parler. Ses lèvres s’agitèrent, nul son ne vibra dans sa gorge et des sanglots secouèrent ses épaules.

— Remettez-vous, Madame, dit la matrone, qui connaissait cette détresse.

Sylvia Maingaud raidissait sa volonté, mais ne parvenait pas à dompter ses nerfs. Tout ce