Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/151

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l’institution des Phallus était le symbole de la force générative ; que ce symbole provoquait la génération des êtres. « C’est véritablement, ajoutait-il, parce qu’un grand nombre de Phallus sont consacrés, que les dieux répandent la fécondité sur la terre. »

Malgré les atteintes du christianisme, le culte du Phallus se soutint encore longtemps chez les Grecs. Les femmes de cette nation continuèrent de porter à leur cou, comme un préservatif puissant, des amulettes ithyphalliques de diverses formes, comme les indiennes portent le taly ; elles le plaçaient même quelquefois plus bas que le sein. Arnobe et son disciple Lactance, qui vivaient sous l’empire de Dioclétien, c’est-à-dire vers le commencement du IIIe siècle de l’ère chrétienne, prouvent, par leurs déclamations, que ce culte était alors dans toute sa vigueur en Grèce. « J’ai honte, dit Arnobe, de parler des mystères où le Phallus est consacré, et de dire qu’il n’est point de canton dans la Grèce où l’on ne trouve des simulacres de la partie caractéristique de la virilité. »