que ressortent ses plus efficaces leçons. Si les écrivains anciens et modernes ont peint sans rougir la fureur des passions qui divisent, désolent, anéantissent les sociétés, pourquoi la raison s’opposerait-elle à ce qu’on parlât d’une institution qui, ayant un objet tout contraire, devait produire des résultats moins funestes, dont la connaissance peut fournir de nouvelles lumières à l’histoire de l’esprit humain, et dont l’exposition fidèle, mais présentée avec les ménagements qu’exige la délicatesse de notre langue pudibonde, doit faire ressortir aussi sa leçon morale ? On peut donc, sans rougir, rechercher l’origine, faire l’histoire et blâmer les abus d’un culte dont l’objet primitif tendait, non à rompre, mais à fortifier le lien des sociétés, à les conserver, à les accroître.
Des écrivains anciens et modernes ont parlé du Phallus, sans rien dire de l’origine de son culte. Quelques-uns de ces derniers, plus zélés moralistes qu’habiles dans l’art de scruter l’antiquité, en s’épargnant beaucoup de recherches et de méditations, ont tout simplement attribué cette origine à la corruption et au libertinage de certains peuples.
Quand même je n’aurais pas réuni des