Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/32

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preuves contraires à cette opinion, la raison me la ferait rejeter. Jamais les institutions religieuses n’ont eu, dans leur commencement, la dépravation des mœurs pour motif. II faut donc chercher ailleurs cette origine.

Je crois l’avoir trouvée dans le culte des astres, ou la religion du sabéisme : ainsi, on peut dire que le Phallus est d’origine céleste.

Pour établir cette origine, je dois remonter aux époques où la religion astronomique commença à faire de grands progrès.

Il y a environ quatre mille cinq cents ans que le soleil, par l’effet d’un troisième mouvement de la terre, d’où résulte la précession des équinoxes, aborda à l’équinoxe du printemps, dans le signe du zodiaque appelé le Taureau.

Le signe de la constellation céleste qui portait ce nom, représenté sur les zodiaques artificiels, fut considéré comme le symbole du soleil printanier, du soleil régénérateur de la nature.

L’équinoxe du printemps est l’époque la plus aimable, la plus attrayante de l’année ; nulle autre ne procure des émotions plus vives et plus douces : triomphant des frimas et des longues nuits, le soleil, plus élevé sur l’horizon,