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Page:Dumarsais - Œuvres, t3, 1797.djvu/22

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ix

satisfaites vos yeux, je ne veux rien qui vous blesse ; et pourvu que vous vous doniez la peine d’entrer dans le sens de mes paroles, vous pouvez faire tout ce qu’il vous plaira des signes qui servent à l’exprimer.

Vous me direz peut-être que je me suis ecarté de l’usage présent ; mais je vous suplie d’observer, 1o. Que je n’ai aucune manière d’écrire qui me soit particulière, et qui ne soit autorisée par l’exemple de plusieurs auteurs de réputation.

2o. Le P. Bufier prétend même que le grand nombre des auteurs suit aujourd’hui la nouvèle orthographe, c’est-à-dire, qu’on ne suit plus exactement l’anciène. J’ai trouvé la nouvèle orthographe, dit-il, (Gramm. Franc, pag. 588.) dans plus des deux tiers des livres qui s’impriment depuis dix ans. Le P. Bufier nome les Auteurs de ces livres. Le P. Sanadon ajoute que depuis la suputation du P. Bufier le nombre des partisans de la nouvèle orthographe s’est beaucoup augmenté et s’augmente encore tous les Jours. (Poésies d’Horace. Préface, page xvii.) Ainsi, mon cher lecteur, je conviens que je m’éloigne de votre usage ; mais, selon le P. Bufier et le P. Sanadon, je me conforme à l’usage le plus suivi.

3o. Etes-vous partisan de la nouvèle orthographe ? Vous trouverez ici à réformer.

Le parti de l’anciène orthographe et celui de la nouvèJe se subdivisent en bien des branches : de quelque côté que vous soyez, retranchez ou ajoutez toutes les lettres qu’il vous plaira, et ne me condânez qu’après que vous aurez vu mes raisons dans mon Traité de l’orthographe.