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ont encore, si j’ose parler ainsi, l’avanlnge de Iciirliuhit, je veux dire, de Irur modilKalion particulière, qui sert à réveiller ralenlion, à plaire, ou à toucher.

Mais , quoique les figures bien placées embéb’ssent le discours, et qu’elles soient , pour ainsi dire, le langage de l’imagination et des passions ; il ne faut pas croire que le discours ne lire ses beautés que des figures. Nous avons plusieurs exemples en tout genre d’écrire, où toute la ]a beauté consiste dans la pensée exprimée sans figure. Le père des trois Horaces ne sachant point encore le motif de la fuite de son fds, aprend avec douleur qu’il n’a pas résisté aux trois Curiaces.

Corneille. Horaces. Act. III. sc. 5.

Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ? lui dit Julie , Quil mourut , répond le père.

id. Nicomède. Dans une autre tragédie de Corneille, Prusias dit qu’en une ocasion dont il s’agit, il veut se conduire en père, en mari. Ne soyez ni l’un ni l’autre, lui dit Nicomèdc : P R U s I A s. Et que dois-je être ? N I c O M È D E. rvoi. 11 n^y a point là de (igure, et il y a cependant beaucoup de sublime dans ce seul mot : voici un exemple plus simple. En vain pour satisfaire à nos lâches envies , a a cr c. jy^yg passons près des rois tout le tems de nos vies , hr ’ au ?l ^ souffrir des mépris, à plojer les genoux : ’JXLV. " Cequ’ilspeuventn’estrien pis sont cequc noussomcs. Véritablement homes, tt meurent corne nous» lomèd ictJV.sc.S