Σχήμα, ατοζ, forme, habit, attitude.
On divise les figures en figures de pensées, figurœ sententiarum, Schémata ; et en figurœ verborum. Il y a cette diférence , dit Cicéron (i) [1], entre les figures de pensées et les figures de mots , que les fii ^urcs de pensées ; dépendent uniquement du tour de l’imagination ; elles ne consistent que dans lu manicie particulière de penser ou de ^_-^ sentir, ensortcqucia ligure demeure toujours la même, quoiqu’on viène à changer les mois qui l’expriment. De quelque manière que M. Flèchier eût fait parler M. de iVlontausier dans la prosopopée cjue j’ai raportée ci-dessus , il auroit fait une prosopopée. Au contraire , les figures de mots sont telles que si vous changez les paroles, la figure s’évanouit ; par exemple , lorsque parlant d’une armée navale , je dis qu’elle etoit composée de cent voiles ; c’est une figure de mots dont nous parlerons dans la suite ; voiles est là pour vaisseaux : que si je substitue le mot de vaisseaux à celui de voiles ^ j’exprime également ma pensée ; mais il n’y a plus de figure.
- ↑ (i) Inter conformatiônem verborum et sententiârum hoc înterest, quôd verbôrum tôllitur, si verba mutaris, sententiàrum pérmanet, quibuscumque verbis uti velis. Cic. de Orat. L. III. n. 201. aliter LII.