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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/198

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acharnés en venaient aux mains. Tout à coup l’un des deux combattants fit couic !

— Le roi des souris ! s’écria Marie pleine de joie et de terreur à la fois.

Rien ne bougea d’abord ; mais on frappa doucement, bien doucement à la porte, et une petite voix flûtée fit entendre ces paroles :

— Bien chère demoiselle Silberhaus, j’apporte une joyeuse nouvelle ; ouvrez-moi donc, je vous en supplie.

Marie reconnut la voix du jeune Drosselmayer ; elle passa en toute hâte sa petite robe et ouvrit lestement la porte. Casse-Noisette était là, tenant son sabre sanglant dans sa main droite, et une bougie dans sa main gauche. Aussitôt qu’il aperçut Marie, il fléchit le genou devant elle et dit :

— C’est vous seule, ô Madame, qui m’avez animé du courage chevaleresque que je viens de déployer, et qui avez donné à mon bras la force de combattre