Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/201

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de son père, qui était en peau de renard, et qui se trouvait suspendue en avant de tous les autres habits ; Casse-Noisette grimpa fort adroitement le long des lisières, et, en s’aidant des brandebourgs jusqu’à ce qu’il pût atteindre à la grande houppe qui, attachée par une grosse ganse, retombait sur le dos de cette pelisse, Casse-Noisette en tira aussitôt un charmant escalier de bois de cèdre, qu’il dressa de façon que sa base touchât la terre et que son extrémité supérieure se perdit dans la manche de la pelisse.

— Et maintenant, ma chère demoiselle, dit Casse-Noisette, ayez la bonté de me donner la main et de monter avec moi.

Marie obéit ; et à peine eut-elle regardé par la manche, qu’une étincelante lumière brilla devant elle, et qu’elle se trouva tout à coup transportée au milieu d’une prairie embaumée, et qui scintillait comme si elle eût été toute parsemée de pierres précieuses.