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rie, laissant l’ami de son maître couché, les pieds au bord de la mer, la tête contre la vieille muraille qu’il avait suivie, n’ayant pu la franchir. C’est là que, après avoir été faire une promenade nocturne dans le port, je t’ai trouvé… tu dis évanoui ; moi, je dis dormant… Alors, j’ai ordonné à mes esclaves de te prendre et de t’apporter ici. — Et maintenant te reconnais-tu ?… Tu es, non pas aux champs Élysées, mais au bord de la mer d’Alcyon : voici, à ta droite, au-dessus de la cime des arbres, l’Acrocorinthe, dont la citadelle se dore des premiers rayons du soleil levant ; nous avons, derrière nous, Melissus aux pampres dorés ; et ce ruisseau qui passe en murmurant, à ta gauche, va se jeter dans la rivière Némée. Quant à