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sur son passage, afin de voler un rayon à ses yeux, un souffle à son haleine, un atome au tourbillon qui la suit en la caressant… Je ne pus demeurer plus longtemps enfermé ; j’étouffais ! comme l’hyacinthe, j’avais besoin de mon soleil. Je sortis et me retrouvai au milieu de la rue ; je ne savais me garantir ni des chevaux, ni des chars ; dans ma préoccupation, je heurtais tous les passants ; mes meilleurs amis, je ne les reconnaissais plus, et, lorsque le bruit de leur voix m’envoyant un heureux salut me faisait tressaillir, je les regardais d’un œil atone ; et, comme s’ils eussent été des étrangers ou des importuns, je continuais hâtivement mon chemin. Enfin, je me retrouvai hors de Corinthe. À trois cents pas, au bord de la mer,