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j’aperçus, perdu dans les arbres, et apparaissant au-dessus de la muraille qui l’entourait, ce charmant petit palais auquel je n’avais jamais fait attention, dont je n’avais pas même remarqué l’existence, et qui, aujourd’hui, était devenu pour moi le point unique de la terre ! Je montai sur une colline du sommet de laquelle mon regard plongeait presque à pic sur ce jardin et sur cette maison. C’est là que j’étais le matin ; c’est là qu’elle était avec moi… Sous ce laurier-rose, elle avait secoué, pour me rappeler à la vie, les perles liquides de son bouquet ; en se retirant chez elle, elle en avait éparpillé toutes les fleurs ; ces fleurs qui marquaient sa trace, je les voyais couchées et mourantes sur la pelouse… Oh ! si j’avais pu, seul, et en