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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/315

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chose m’inquiétait, cependant : c’est que la maison était close et semblait inhabitée ; pas un être vivant n’y entrait ou n’en sortait ; on eût dit un élégant tombeau. Que faisait Meroë dans cette maison muette ? Sans doute, elle se reposait des fatigues de la nuit ; ne m’avait-elle pas dit que c’était en revenant d’une promenade sur la mer qu’elle m’avait trouvé évanoui ? — Comment s’écoula cette journée, la plus longue que j’aie jamais vécue ? Partie sur la colline, d’où je plongeais inutilement mes regards dans le jardin ; partie à prier dans le temple de Vénus Victorieuse ; partie à errer au bord de la mer. Bien avant l’heure convenue, quand pas une étoile encore ne brillait à l’empyrée, j’étais déjà assis sur le rivage, les yeux fixés