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vers le point du ciel où devait apparaître l’heureuse constellation ; de même que j’avais vu, degré à degré, naître l’aurore, je vis, teinte par teinte, s’effacer le jour. Enfin, Phœbé se leva derrière le mont Cithéron, suivit lentement sa route nacrée dans le ciel, et disparut derrière le mont Oneïus, dont l’ombre grandissante s’étendit, alors, jusqu’à la mer. Je levai les yeux vers le midi : la constellation de la Lyre y brillait dans tout son éclat. En même temps, arriva jusqu’à moi un chant doux et plaintif comme celui qui est habituel à nos matelots corinthiens, et j’aperçus une barque qui, glissant sur les vagues, s’approchait avec rapidité. Ce chant, deux rameurs le faisaient entendre alternativement : l’un disait la première strophe ;