Page:Dumas - Joseph Balsamo, Lévy frères, 1872, volume 3.djvu/103

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— Deux, s’ils sont possibles.

— Oh ! vous allez me dire cela tout de suite. Quand une chose est perdue à Paris, y a-t-il quelque espérance de la retrouver ?

— Si elle ne vaut rien ou si elle vaut beaucoup, oui.

— Ce que je cherche ne vaut pas grand-chose, dit Jean en secouant la tête.

— Que cherchez-vous ?

— Je cherche un petit garçon de dix-huit ans à peu près.

M. de Sartines allongea la main vers un papier, prit un crayon et écrivit.

— Dix-huit ans. Comment s’appelle-t-il, votre petit garçon ?

— Gilbert.

— Que fait-il ?

— Le moins qu’il peut, je suppose.

— D’où vient-il ?

— De la Lorraine.

— Où était-il ? — Au service des Taverney.

— Ils l’ont amené avec eux ?

— Non, ma sœur Chon l’a ramassé sur la grande, route, crevant de faim ; elle l’a recueilli dans sa voiture et amené à Luciennes, et là…

— Eh bien, là ?

— Je crains que le drôle n’ait abusé de l’hospitalité.

— Il a volé ?

— Je ne dis pas cela.

— Mais enfin…

— Je dis qu’il a pris la fuite d’une étrange façon.

— Maintenant vous voulez le ravoir ?

— Oui.

— Avez-vous quelque idée de l’endroit où il peut être ?

— Je l’ai rencontré aujourd’hui à la fontaine qui fait le coin de la rue Plâtrière, et j’ai tout lieu de penser qu’il demeure dans la rue. À la rigueur même, je crois que je pourrais désigner la maison.

— Eh bien, mais, si vous connaissez la maison, rien n’est