Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/103

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vous seront adressées sans doute ; et je vous prie de faire toucher le petit bon ci-joint chez M. Dulong, notre agents puisque je suis trop loin de vous pour aller vous en porter le montant moi-même.

Toujours bien à vous,

Laurencin.


Mayence, 29 juillet 1855.


Puis encore celle-ci :

Mon cher Dumas

Je ne saurais vous dire combien m’ont ému vos articles sur Dorval. Ces pages, plutôt sanglotées qu’écrites, et remplies d’une pitié presque cruelle, m’ont fait verser bien des larmes ! Merci pour ces larmes, ou pour mieux dire pour ce prétexte de pleurer : car le cœur humain cet orgueilleux chien de cœur, est ainsi fait, que quelque oppressé qu’il se sente, parfois il voudrait crever plutôt que chercher à se soulager par des larmes, ce chien de cœur orgueilleux doit être très content chaque fois qu’il lui est permis de se désaltérer de ses propres douleurs par des larmes, tout en ayant l’air de ne pleurer que sur les infortunes des autres ! Merci donc pour vos pages attendrissantes sur Dorval !