Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/38

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Luguet lui fit timidement quelques questions, mais on vit bientôt qu’il y avait un secret qu’elle ne voulait pas dire.

À partir de ce moment, cette sortie se renouvela tous les jours, et comme tous les jours elle sortait et rentrait à la même heure, on s’était, dans la maison épuisée de forces, arrangé de cette absence, qui rendait à tout la monde un peu de calme.

D’ailleurs, on pensait que Marie passait tout ce temps à l’église.

Un soir, cependant, eller rentra malade. Elle avait un frisson violent et toussait beaucoup. Luguet l’examina attentivement et s’aperçut que ses vêtements étaient trempés.

Il avait fait une grande pluie dans la journée, on était au milieu de l’hiver. Où était-elle donc quand cette pluie était tombée, qu’elle paraissait l’avoir reçue tout entière ? Cela devenait inquiétant.

Luguet résolut de savoir où elle allait.

Dès le lendemain il le sut ; il n’y avait pour cela qu’à la suivre.

Elle avait acheté un pliant. Elle l’avait fixé à la