Page:Dumas - La Femme au collier de velours, 1861.djvu/142

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Tout, ce jour-là, devait prendre des teintes fantastiques aux yeux d’Hoffmann ; mais il était résolu à en venir à ses fins, et, se penchant en bas comme il s’était penché en avant, il colla ses yeux sur cette tabatière au point que ses lèvres touchaient presque les mains de celui qui la tenait.

L’homme ainsi examiné, voyant que sa tabatière était d’un si grand intérêt pour son voisin, la lui passa silencieusement, afin qu’il pût la regarder tout à son aise.

Hoffmann la prit, la tourna et la retourna vingt fois, puis il l’ouvrit.

Il y avait du tabac dedans !


X

ARSÈNE


Après avoir examiné la tabatière avec la plus grande attention, Hoffmann la rendit à son propriétaire en le remerciant d’un signe silencieux de la tête, auquel le propriétaire répondit par un signe aussi courtois, mais, s’il est possible, plus silencieux encore.

« Voyons maintenant s’il parle, se demanda Hoffmann ; » et se tournant vers son voisin, il lui dit :

— Je vous prie d’excuser mon indiscrétion, monsieur, mais cette petite tête de mort en diamants qui orne votre