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XI

LA DEUXIÈME REPRÉSENTATION DU JUGEMENT DE PÂRIS


Mais l’élan d’Hoffmann ne le poussa pas bien loin. Au coin de la rue Saint-Martin il s’arrêta.

Sa poitrine était haletante, son front ruisselant de sueur.

Il passa la main gauche sur son front, appuya sa main droite sur sa poitrine et respira.

En ce moment on lui toucha sur l’épaule.

Il tressaillit.

— Ah ! pardieu, c’est lui ! dit une voix.

Il se retourna et laissa échapper un cri.

C’était son ami Zacharias Werner.

Les deux jeunes gens se jetèrent dans les bras l’un de l’autre.

Puis ces deux questions se croisèrent :

— Que faisais-tu là ?

— Où vas-tu ?

— Je suis arrivé d’hier, dit Hoffmann, j’ai vu guillotiner madame Du Barry, et, pour me distraire, je suis venu à l’Opéra.

— Moi, je suis arrivé depuis six mois, depuis cinq je vois