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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/160

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quelque ambassadeur, se hâtent d’exécuter de toute la force de son haleine une note diplomatique. Il n’y a point une maison où, en se mettant à table, tout le monde fasse le même signe de croix.

Quant aux cercles plus élevés, là, depuis le chien jusqu’à la maîtresse de la maison, depuis la dalle du trottoir jusqu’aux vases étrusques, rien n’est russe, ni dans le parler ni dans l’accueil. Nos dames discutent avec une admirable gravité sur les mérites du vaudeville nouveau et sur la toilette qu’avait la maîtresse de R… au dernier raout de Londres ; elles reçoivent un avis télégraphique sur l’arrivée des huîtres fraîches ; et demandez-leur de quoi vit le gouvernement de Vologda, elles vous répondront en français : « Je ne saurais vous le dire au juste, monsieur ; je n’ai point de propriété dans ce gouvernement. »

Du reste, il est une chose que nos deux capitales possèdent au même degré : la médiocrité et l’égoïsme ! Personne ne s’inquiète de ce que pensera le vulgaire ; une seule chose inquiète : « Qu’en dira la princesse Marie-Alexievna ? » En toutes choses, la