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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/185

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y bourdonnent et les éphémères papillons y voltigent ! Là se réunissent les vapeurs qui engendrent la foudre, là se promènent les nuages, là se joue l’arc-en-ciel, là vivent les étoiles et le soleil qui nous fait vivre !

Paisibles splendeurs ! vous ignorez nos tempêtes et nos agitations ! Le soleil ne pâlit point devant la perversité terrestre, les étoiles ne rougissent point à la vue des rivières de sang qui coulent sur notre globe. Non, tous vous accomplissez impassiblement votre invariable route.

À la vue de la voûte céleste, ma poitrine semble s’élargir, grandir, embrasser l’espace.

Le soleil, comme reflété par un télescope sur le miroir de mon âme, réchauffe mon sang ; une surabondance de vie bouillonne en mon cœur, et dans mon esprit s’accomplit l’éternité ! Je ne puis définir ce sentiment, mais il s’éveille en moi chaque fois que je contemple le ciel… c’est un gage de la vie éternelle, une étincelle de Dieu ! Oh ! je ne cherche point alors s’il vaut mieux l’appeler Jéhovah, ou Zeus, ou Allah ! Je ne demande pas, avec les philosophes