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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/46

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la princesse flora

cussions, parfois un peu folles, lui rendraient sa gaieté primitive. Mais, maintenant, il ne s’appartient plus. Il y avait un temps où l’on ne pouvait pas l’arracher du pont, où il ne pouvait pas dormir à terre, où l’air des villes l’étouffait. Maintenant, il ne peut vivre que loin de son bord ; il n’aime plus qu’à rouler sur deux roues, et ne sait plus que polir les boulevards avec les talons de ses bottes. En vérité, je crois qu’il a pêché cette folle passion comme une perle au fond de la mer, le jour où il s’est jeté à l’eau pour sauver ce canonnier qui se noyait. Il ne fallait pas s’inquiéter de lui : il nage comme un chien de Terre-Neuve ; mais il est devenu fou en voyant qu’une princesse aux yeux noirs s’était évanouie en le croyant mort.

— Aïe ! aïe ! aïe ! aïe !… Maintenant, je me souviens de tout cela ; j’ai vu le capitaine à genoux devant elle ; il était trempé comme un caniche, et il s’agitait comme la mouche du coche. L’amie de la princesse avait, de son côté, perdu la tête, et, au lieu d’aider, elle criait seulement : « De l’eau !… Appelle du sel, et apporte le médecin ! »