— Messieurs, dit-il en s’adressant aux témoins, maintenant, après avoir essuyé le feu (il eût dû dire après avoir entendu le coup), je crois de mon devoir de faire mes excuses à mon adversaire, et même de lui demander pardon, ajouta-t-il en voyant que mon témoin recommençait à charger une seconde paire de pistolets ; en effet, j’étais coupable ; êtes-vous content ? Quant à moi, je dirai partout et à tout le monde que M. Pravdine est un noble gentilhomme et un brave officier.
— Je regrette de ne pouvoir en dire autant de vous, monsieur, répondis-je à mon adversaire.
Puis, me tournant vers mes témoins :
— Messieurs, ajoutai-je, mille remerciements ; au revoir !
— Bravo ! me dit mon témoin en montant dans ma voiture.
Et nous partîmes pour la ville.