Page:Dumas - La Villa Palmieri.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand il a été surpris montant à ma fenêtre, c’était de concert avec moi. Il venait chez sa femme, et j’attendais mon époux. Maintenant, sommes-nous coupables ? faites-nous mourir ensemble ; sommes nous innocens ? pardonnez-nous à tous deux.

Tout était expliqué : Hippolyte avait mieux aimé se charger d’un crime honteux et mourir sur l’échafaud que de compromettre Dianora. Dix mille voix crièrent grâce à la fois. La foule se rua vers les deux jeunes gens, dispersa les soldats, chassa le bourreau, brisa le cercueil ; puis, prenant dans ses bras Hippolyte et Dianora, elle les porta en triomphe chez le podestat, où se trouvait la pauvre mère sollicitant encore la grâce de son fils.

Il n’est pas besoin de dire ; qu’à l’instant même la sentence fut révoquée. La seigneurie s’étant assemblée députa en même temps deux de ses membres aux Bardi et aux Buondelmonti pour les prier, au nom de la république, de se réconcilier et de consentir au bonheur des deux jeunes gens en gage de réconciliation. Si grands ennemis qu’ils fussent, les Buondelmonti et les Bardi ne purent refuser à la république, qui priait quand elle avait le droit d’ordonner. Ainsi s’éteignirent, pour un temps du moins, les haines qui divisaient les deux familles. C’est en mémoire de cet événement qu’Hippolyte de Buondelmonte fit bâtir la petite église de Santa-Maria-sopr’Arno.


x

SAINT ZANOBBI.

Une inscription gravée sur une pierre incrustée sous les fenêtres du palais Altoviti, et la culmine de la place du Dôme, communément appelée la colonne Saint-Jean, parce