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— Oui, monseigneur ; j’arrive tout exprès pour vous faire mon compliment de condoléance sur la nouvelle tentative d’assassinat faite sur notre jeune colonel.

— Ah ! c’est vrai. Eh bien ! vous le voyez, reprit-il en riant, voilà le pourboire des princes en l’an de grâce 1841.

— Mais du moins, répondis-je, Votre Altesse doit-elle être rassurée en voyant le soin que met la Providence à ce que vous ne touchiez pas ces pourboires.

— Oui, oui, murmura le prince en prenant machinalement un bouton de mon habit ; oui, la Providence veille sur nous, c’est incontestable ; mais ajouta-t-il en poussant un soupir, c’est toujours bien triste, croyez-moi, de ne vivre que par miracle !

La Providence s’était lassée.

Le lendemain au matin, je reçus une lettre de notre ambassadeur.

Cette lettre contenait la dépêche télégraphique que monsieur Belloc venait de recevoir :

« Le prince royal a fait ce matin, à onze heures, une chute de voiture ; il est mort ce soir a quatre heures et demie.

« 13 juillet 1842. »

Je n’avais plus qu’une chose à faire, c’était de partir de Florence pour assister à ses funérailles.


xvii

3 ET 4 AOÛT.

J’interrogeai tous les journaux qu’on reçoit à Florence pour savoir à quelle époque étaient fixées les funérailles du prince royal.