Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prise, malgré la parole donnée, il est impossible de renfermer dans son ame ce feu qu’elle couve, et il en sort toujours quelque étincelle par les yeux ou par la bouche.

Je retrouvai mes bateliers soupant et buvant ; je leur fis part de mon nouveau projet de gagner le Havre pendant la nuit, afin d’y être arrivé au moment du départ du paquebot ; mais ils refusèrent de tenter la traversée dans la barque qui nous avait amenés. Comme ils ne demandaient qu’une heure pour préparer un bâtiment plus solide, nous fîmes prix à l’instant, ou plutôt ils laissèrent la chose à ma générosité. J’ajoutai cinq louis aux vingt-cinq qu’ils avaient déjà reçus ; pour cette somme ils m’eussent conduit en Amérique.

Je fis une visite dans les armoires de mon hôtesse. La comtesse s’était sauvée avec la robe qu’elle portait au moment où elle fut