Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/106

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enfermée, et voilà tout. Je craignais pour elle, faible et souffrante comme elle l’était encore, le vent et le brouillard de la nuit ; j’aperçus sur la planche d’honneur un grand tartan écossais, dont je m’emparai, et que je priai madame Oseraie de mettre sur ma note ; grâce à ce châle et à mon manteau, j’espérais que ma compagne de voyage ne serait pas incommodée de la traversée. Elle ne se fit pas attendre, et lorsqu’elle sut que les bateliers étaient prêts, elle descendit aussitôt. J’avais profité du temps qu’elle m’avait donné pour régler tous mes petits comptes à l’auberge ; nous n’eûmes donc qu’à gagner le port et à nous embarquer.

Comme je l’avais prévu, la nuit était froide, mais calme et belle. J’enveloppai la comtesse de son tartan, et je voulus la faire entrer sous la tente que nos bateliers avaient faite à l’arrière du bâtiment avec une voile ; mais la sérénité du ciel et la tranquillité de la mer