Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

siblement ; nous entendîmes sonner plus souvent le même air : M. de Lucienne nous dit que c’était la vue ; que le sanglier se fatiguait, et que, si nous voulions, il était temps de monter à cheval ; dans ce moment, un des chasseurs arrive au grand galop, venant nous chercher de la part de Paul, le sanglier ne pouvant tarder à faire tête aux chiens. M. de Lucienne prit une carabine qu’il pendit à l’arçon de sa selle ; nous montâmes à cheval tous trois, et nous partîmes. Nos deux mères, de leur côté, se rendirent à pied dans un pavillon autour duquel tournait la chasse.

Nous ne tardâmes pointa la rejoindre, et, quelle qu’ait été ma répugnance d’abord à prendre part à cet événement, bientôt le bruit du cor, la rapidité de la course, les aboiemens des chiens, les cris des chasseurs nous atteignirent nous-mêmes, et nous galopâmes, Lucie et moi, moitié riant, moitié tremblant, à l’égal des plus habiles cavaliers. Deux ou