Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/153

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saient pas, il avait l’apparence faible et languissante d’un homme atteint d’une maladie organique ; pour ses amis et ses compagnons, c’était un homme de fer, résistant à toutes les fatigues, surmontant toutes les émotions, domptant tous les besoins : Paul l’avait vu passer des nuits entières, soit au jeu, soit à table ; et le lendemain, tandis que ses convives de table ou de jeu dormaient, partir, sans avoir pris une heure de sommeil, pour une chasse ou pour une course avec de nouveaux compagnons, qu’il lassait comme les premiers, sans que la fatigue se manifestât chez lui autrement que par une pâleur plus grande et une toux sèche qui lui était habituelle, mais qui, dans ce cas, devenait plus fréquente.

Je ne sais pourquoi, j’écoulai tous ces détails avec un intérêt infini ; sans doute la scène dont j’avais été témoin, le sang-froid dont le comte avait fait preuve, l’émotion toute récente que j’avais éprouvée, étaient cause de