Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/154

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cette attention que je prêtais à tout ce qu’on racontait de lui. Au reste, le calcul le plus habile n’eût rien inventé de mieux que ce départ subit, qui laissait en quelque sorte le château désert, tant celui qui s’était éloigné avait produit une immense impression sur ses habitans.

On annonça que le dîner était servi. La conversation, interrompue pendant quelque temps, reprit au dessert une nouvelle activité, et, comme pendant toute l’après-midi, le comte en fut l’objet ; alors, soit que cette constante attention pour un seul parût à quelques-uns désobligeante pour les autres, soit qu’en effet plusieurs des qualités qu’on lui accordait fussent contestables, une légère discussion s’éleva sur son existence étrange, sur sa fortune, dont la source était inconnue, et sur son courage, que l’un des convives attribuait à sa grande habileté à manier l’épée et le pistolet. Paul se fit alors tout naturellement le défenseur de