Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/155

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celui qui lui avait sauvé la vie. L’existence du comte Horace était celle de presque tous les hommes à la mode ; sa fortune venait de la succession d’un oncle de sa mère, qui était resté quinze ans dans l’Inde. Quant à son courage, c’était, à son avis, la chose la moins contestable ; car non seulement il avait fait ses preuves dans quelques duels dont il était toujours sorti à peu près sain et sauf, mais encore en d’autres circonstances. Paul alors en raconta plusieurs, dont une surtout se grava profondément dans mon esprit.

Le comte Horace, en arrivant à Goa, trouva son oncle mort ; mais un testament avait été fait en sa faveur, de sorte qu’aucune contestation n’eut lieu, et quoique deux jeunes Anglais parens du défunt, car la mère du comte était Anglaise, se trouvassent héritiers au même degré que lui, il se vit seul en possession de l’héritage qu’il venait réclamer. Au reste, ces deux jeunes Anglais étaient riches ;