Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/156

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tous deux au service et occupant des grades dans l’armée britannique en garnison à Bombay. Ils reçurent donc leur cousin, sinon avec affection, du moins avec politesse, et avant son départ pour la France ils lui offrirent avec leurs camarades, officiers du régiment où ils servaient, un dîner d’adieu que le comte Horace accepta.

Il était plus jeune de quatre ans à cette époque, et en paraissait à peine dix-huit, quoiqu’il en eût réellement vingt-cinq ; sa taille élégante, son teint pâle, la blancheur de ses mains, lui donnaient l’apparence d’une femme déguisée en homme. Aussi, au premier coup d’œil, les officiers anglais mesurèrent-ils le courage de leur convive à son apparence. Le comte, de son côté, avec cette rapidité de jugement qui le distingue, comprit aussitôt l’effet qu’il avait produit, et certain de l’intention railleuse de ses hôtes, se tint en garde, résolu à ne pas quitter Bombay sans y laisser